Aurélie VASSELIN Énergéticienne - Cabinet Nomade Énergétique

Traitons la Source pour en finir avec les Symptômes !

Les réactions, comportements et actions d’un manager nocif ou toxique

Les réactions, comportements et actions d’un manager nocif ou toxique

Le manager nocif ou le manager toxique n’est pas celui qui “pique une colère un mardi” ni celui qui “fait une erreur dans une période de surcharge”.

Un manager nocif nuit aux personnes. Un manager toxique dégrade les personnes, les équipes et l’organisation.

Dans les deux cas, les réactions, comportements et décisions sont répétées, durables et systémiques. Elles impactent négativement les collaborateurs, les équipes, l’organisation, la productivité et la performance, qu’elles soient individuelles ou collectives.

Les conséquences sont concrètes et mesurables : fatigue (mentale, intellectuelle, émotionnelle et corporelle), perte de confiance, tensions et conflits, turn-over, arrêts de travail ou accidents du travail, fuite des talents, RPS (risques psychosociaux), effondrement des performances, réputation impactée,…

Et pourtant :

  • Le manager toxique n’est pas toujours volontairement et consciemment toxique.
  • Le manager nocif n’est pas toujours volontairement et consciemment nocif.
  • Souvent, ils sont eux-mêmes surchargés, désalignés, dépassés, pas ou mal formés, isolés, en déficit d’intelligence relationnelle ou émotionnelle,…
  • Ils peuvent être eux-mêmes confrontés à un manager hiérarchique et/ou une direction nocive ou toxique. Ils reproduisent alors le même schéma par mimétisme ou par adaptation pour conserver leur poste ou faciliter leur évolution interne. Parfois, ils sont même missionnés pour “nettoyer” les équipes.
  • Et parfois, c’est tout le système qui les rendent nocifs ou toxiques : objectifs irréalistes, culture de la pression, absence de cadre, organisation dysfonctionnelle,…
  • Pire encore quand le manager présente des troubles de la personnalité (narcissique, borderline, obsessionnelle,…) non identifiés et non pris en charge.

Cet article vous aide à :

  • repérer les troubles du management, les signes et mécanismes réels (même les plus subtils)
  • comprendre les typologies de profils et comportements nocifs et/ou toxiques
  • identifier les actions concrètes d’un manager nocif et/ou toxique
  • mesurer l’impact sur les personnes, l’équipe et l’organisation
  • amorcer la transformation avant qu’il ne soit trop tard

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Les troubles, réactions & signaux d’alerte : ce qui trahit un manager nocif et/ou toxique

  • Irritabilité immédiate lorsque quelque chose ne va pas dans son sens
  • Colère froide (silence punitif, tension palpable,…)
  • Impatience extrême, même pour des sujets mineurs
  • Réactions disproportionnées à de petits écarts
  • Moqueries ou sarcasme quand quelqu’un pose une question
  • Interprète tout comme une remise en question de son autorité
  • Se vit comme “la seule personne compétente”
  • Cherche à démontrer qu’il est meilleur et irremplaçable
  • Manipule, cache ou camoufle des informations
  • Veut que les choses soient faites comme il le décide, à sa façon
  • Voit les erreurs comme une attaque personnelle
  • Ne se remet jamais en question
  • Transforme une remarque en critique
  • Coupe la parole, parle plus fort, impose son rythme
  • Change d’avis constamment sans explication
  • Ne prend jamais, ou n’assume pas, ses responsabilités
  • Considère que c’est toujours la “faute des autres”
  • A “toujours raison” et les autres “toujours tords”
  • Outrepasse son périmètre, fait à la place des autres
  • S’approprie le travail des autres
  • S’emporte sur un détail mais ignore les vrais enjeux
  • S’agace du moindre délai ou de la moindre hésitation

Checklist : Est-ce que ce manager est nocif et/ou toxique ?

Cochez (mentalement) ce que vous observez :

☐ Il modifie les objectifs au dernier moment, sans justification.

☐ Il change d’avis constamment.

☐ Il donne des injonctions contradictoires.

☐ Il fixe des objectifs irréalistes, infaisables.

☐ Il ne donne pas toutes les informations : contextes et briefs manquants ou incomplets.

☐ Il refuse les feedbacks ou contre-arguments.

☐ Il répond sèchement ou de manière agacée à des questions légitimes.

☐ Il s’approprie le travail, les idées des autres comme si ça lui appartenait.

☐ Il impose “faites-moi confiance” mais ne fait confiance à personne.

☐ Il ne démontre jamais de reconnaissance.

☐ Il ne dit jamais “merci”, “bien joué”, “est-ce clair ?”, “qu’est-ce que vous en pensez ?”

☐ Il souffle, soupire, lève les yeux au ciel.

☐ Il critique, ridiculise ou minimise les collaborateurs.

☐ Il parle des absents en mal.

☐ Il propage des ragots, fait des histoires.

☐ Il dramatise ou minimise selon ce qui l’arrange.

☐ Il critique en public, félicite en privé quand il félicite.

☐ Il manipule, il dit quelque chose en privé mais dit le contraire aux autres.

Si 3 ou 4 cases sont cochées : nocivité ou toxicité latente
Si 7 ou plus : nocivité ou toxicité installée
Si 10+ :
RPS (Risques PsychoSociaux)

Les profils, typologies et troubles de managers nocifs et/ou toxiques

Son mode de fonctionnement : autorité, domination, pression, peur.

Exemple concret :

Dans une PME, le manager production exigeait des équipes qu’elles restent après 20h “pour prouver leur motivation”, même quand cela n’avait aucun sens opérationnel.

Dans un autre cas, il faisait des réflexions directes ou indirectes lorsque ses collaborateurs partaient à l’heure.

Dans un autre contexte, ce même manager attendait systématiquement que ses collaborateurs se lèvent pour partir à l’heure pour leur poser des questions “importantes” ou lancer de nouvelles demandes.
Résultat : les collaborateurs étaient régulièrement retenus après leurs horaires, sans anticipation ni reconnaissance, avec une culpabilité implicite s’ils refusaient de rester. Des collaborateurs se sentaient obligés de prévenir à l’avance s’ils devaient partir à l’heure car ils avaient des contraintes personnelles, familiales ou médicales.

Signes : ton agressif, humiliations publiques, menace latente (“Je prends note,…”), persécution, harcèlement,…

À savoir

Au-delà du délai légal de travail, on peut considérer que :
1. Les ressources sont sous-évaluées si les collaborateurs doivent compenser par leur temps de travail.
2. Le manager ne sait pas organiser, planifier, prioriser si les collaborateurs sont obligés de compenser une surcharge de travail permanente.

À savoir

Avec un brief clair, pertinent, efficace et cohérent avec les objectifs, il est rare de devoir tout changer, sauf si les objectifs eux-mêmes ont évolué. Des ajustements, oui. Mais plus le brief est complet, moins il nécessite de corrections.

Son mode de fonctionnement : désorganisation totale.

Exemples concrets :

Dans une agence marketing, le manager changeait deux à trois fois de brief dans la même journée, parfois sans prévenir.
Résultat : 10 heures de travail perdues en deux jours.

Dans une PME, une responsable de service client passait 5 heures par jour à copier-coller des données d’un back-office de site web vers un tableau Excel.
Résultat : 5 heures × 5 jours × 45 semaines en moyenne par an × 5 ans d’ancienneté = 5 625 heures, soit 66 825 € sur la base d’un SMIC, perdues en 5 ans. Après identification du problème, le directeur IT a mis en place une extraction automatisée chaque nuit : 5 minutes de paramétrage ont permis de récupérer 5 heures de productivité quotidienne.

Signes : objectifs mouvants, planning instable, contradictions permanentes, process et/ou outils inadaptés.

Son mode de fonctionnement : vérifie tout, tout le temps, partout.

Exemple concret :

Dans une start-up tech, un manager demandait à un développeur senior où il en était au moins 3 à 4 fois par jour, alors qu’un “daily meeting” était organisé chaque matin pour partager : ce qui a été fait la veille, ce qui sera fait le jour même, et les blocages éventuels.
Résultat : épuisement, sensation d’être “infantilisée” ou “fliqué”, départ du collaborateur au bout de 4 mois.

Signes : absence de confiance, tout est “urgent”, “ça ne va pas assez vite”, rien ne peut être vraiment délégué.

À savoir

Le travail en équipe implique d’apprendre à faire confiance aux autres.
Le management a pour objectif de responsabiliser et d’autonomiser.
Si des signes de ralentissement ou de perte de productivité apparaissent, la priorité est d’identifier les causes : manque de compétences, objectifs irréalistes, processus inadaptés… et d’accompagner plutôt que de contrôler davantage.

À savoir

Un collaborateur sera toujours plus productif et performant dans un climat sain et bienveillant. Les collaborateurs n’ont pas à subir le manque d’effectif ou les objectifs démesurés par rapport aux ressources existantes.

Son mode de fonctionnement : brillant ou malin mais avant tout manipulateur.

Exemple concret :

Dans une grande entreprise, un manager adoré par la direction “pour son talent” et “ses résultats” mettait une pression énorme sur ses équipes pour qu’elles produisent comme si elles étaient le double en effectif. Il faisait pleurer des collaborateurs à huis clos.

Devant la direction ou d’autres managers, son comportement était exemplaire. Mais en interne, il utilisait la peur et la culpabilité pour obtenir ce qu’il voulait. Les collaborateurs n’osaient pas parler, de peur de ne pas être crus.

Résultat : Burn-out, Black-out, arrêts de travail à répétition, RPS, climat délétère.

Signes : double visage, manipulation, favoritisme, stratégie politique, persécution, harcèlement,…

Son mode de fonctionnement : irresponsabilité.

Exemple concret :

Dans une start-up, le manager ne faisait pas ce qu’il fallait : manque de compétences, non-respect des process, utilisation d’outils inadaptés, problèmes d’organisation, délais non tenus, livrables hors sujet,…
Les conséquences étaient lourdes pour les collaborateurs, l’équipe et les autres pôles : dysfonctionnements inter-services, surcharge, tâches répétées qui ne répondaient pas aux besoins.
Résultat : niveaux de production et de performance catastrophiques, épuisement généralisé, perte de sens.

Signes : absence de cadre, de gestion, d’organisation, de planification et de coordination, absence de prise de responsabilité sur son rôle et ses périmètres.

À savoir

Les collaborateurs doivent souvent pallier ou subir un management irresponsable, sur lequel ils n’ont aucun pouvoir. Toute tentative de remise en question est vécue comme une attaque, déclenchant une posture défensive destructrice.

Le manager doit se responsabiliser dans son rôle et ses périmètres pour garantir le bon fonctionnement de l’activité, la productivité et la performance, individuelles et collectives.

Un manager a un rôle d’encadrement : il doit garantir que le travail ait du sens, soit utile et cohérent.

À savoir

Un manager a un rôle d’encadrement et doit garantir ou, a minima, sécuriser le bon fonctionnement du service.

Un manager présent, clair et impliqué ne signifie pas “micro-contrôlant”, mais référent : il donne une direction, tranche quand c’est nécessaire, soutient ses équipes et assure la cohérence entre ce qui est demandé, ce qui est fait et ce qui est réellement utile à l’organisation.

Son mode de fonctionnement : absent, invisible, déconnecté.

Exemple concret :

Manager d’un service public : il n’assistait à aucune réunion, lisait rarement les mails, même urgents ou importants, et laissait les équipes livrées à elles-mêmes.
Résultat : livrables non conformes, délais non respectés, changements et retours non pris en compte. La stratégie globale de l’organisation était impactée, les collaborateurs épuisés, le sens du travail perdu.

Signes : pas de disponibilité, pas de cadre, pas de soutien, chaos organisationnel.

Son mode de fonctionnement : surcharge, saturation, perte de capacités cognitives.

Exemple concret :

Manager CSE dans un grand groupe : trop de sujets à gérer, trop de problèmes, trop de pression. Plus de recul, irritabilité, décisions incohérentes. Le problème n’était pas lui seul : c’était le système dans lequel il évoluait.
Résultat : dossiers qui s’accumulent, état du manager qui se dégrade, transmission de la surcharge à son équipe, déclenchement de RPS individuels dans son service.

Signes : fatigue, confusion, irritabilité, perte de mémoire ou oublis, contagion du stress.

À savoir

Manager comme collaborateurs doivent apprendre à poser des limites et à identifier collectivement des solutions pour éviter ces situations.
L’impact est destructeur : affaiblissement des capacités et du potentiel, auto-sabotage inconscient, et parfois apparition de symptômes, pathologies ou maladies lorsque la situation devient chronique.

Les actions concrètes qui révèlent un manager nocif et/ou toxique

  • crée la confusion (volontairement ou non)
  • donne des ordres flous
  • change d’avis après coup
  • ment par omission
  • joue sur les mots pour éviter la responsabilité
  • retire des tâches clés
  • n’invite pas à certaines réunions
  • parle en mal d’une personne aux autres
  • met la pression sur un seul ou plusieurs collaborateurs
  • menace de devoir licencier si les objectifs ne sont pas atteints
  • ne félicite jamais
  • ne corrige pas dans le bon sens
  • critique en bloc plutôt que d’ajuster
  • refuse les initiatives
  • impose sa manière de faire
  • dénigre les suggestions
  • deadlines absurdes
  • demandes de dernière minute répétées
  • pression constante
  • met en concurrence les collaborateurs
  • crée des clans
  • entretient les tensions
  • ignore les alertes RPS
  • minimise les signaux de fatigue
  • ridiculise les émotions
  • valorise la performance avant la santé

Les conséquences : individuelles, collectives, organisationnelles

  • Baisse de confiance en soi
  • Anxiété, stress, symptômes physiques
  • Hypervigilance permanente
  • Procrastination par peur de mal faire
  • Arrêts maladie, burn-out ou black-out
  • Dépression, parfois effondrement identitaire
  • Turn-over, conflits, sabotage ou auto-sabotage
  • Démotivation
  • Résistance passive
  • Perte de coopération
  • Effondrement de la créativité
  • Toxicité contagieuse
  • Coût financier (recrutements, arrêts, perte de productivité)
  • Perte de talents clés
  • Dégradation de la marque employeur
  • RPS reconnus -> responsabilité juridique
  • Rupture de confiance interne
  • Décrochage stratégique et opérationnel
  • Défaillance managériale structurelle

Comment transformer durablement : du manager nocif ou toxique au management responsable & inclusif

Les trois cas les plus courants :

  1. Le manager n’est pas fait pour être manager, il ne dispose tout simplement pas des capacités et du potentiel innés pour l’être. Il est probablement mieux positionné dans d’autres fonctions.
  2. Le manager dispose des capacités et du potentiel, mais :
    • il n’a pas compris les enjeux, impacts, risques et opportunités d’un management responsable, inclusif et positif
    • il n’a pas été formé, ou mal formé, à la pratique du management
    • il reproduit ce qu’il a appris, sans le remettre en question
    • il n’est pas accompagné, mal encadré ou mal soutenu
    • il est mal outillé
    • il n’est pas en état de manager (épuisement, surcharge, problèmes personnels,…)
  3. Qu’il dispose ou non des capacités, le manager nocif et toxique l’est souvent d’abord avec lui-même. Il se maltraite, se met une pression extrême, se juge, se dévalorise. Il reproduit ensuite, parfois inconsciemment, ce mode de fonctionnement sur les autres.

À savoir

La nocivité et/ou la toxicité peut se transformer, si elle est prise à temps et si l’on accepte de regarder les causes réelles : individuelles, relationnelles, organisationnelles et systémiques.

  • Clarifier responsabilités, périmètres, rôles et interfaces
  • Revoir les process, priorités, objectifs
  • Restaurer une cohérence entre attentes, moyens et réalité du terrain
  • ateliers collectifs
  • clarification
  • restauration de la confiance
  • prévention des RPS
  • amélioration des relations & du fonctionnement
  • La transformation managériale est un processus, pas un événement :
    • observer
    • ajuster
    • accompagner
    • sécuriser
    • stabiliser
    • performer

On ne naît pas toxique, on le devient. Et on peut en sortir.

Un manager nocif et/ou toxique n’est pas une fatalité. C’est un signal. Le signal d’une organisation, d’un cadre, d’une équipe, d’un manager,.. qui a besoin d’aide.

C’est préserver :

  • la santé des personnes
  • la performance des équipes
  • la pérennité de l’organisation
  • la culture managériale
  • diagnostiquer une situation ?
  • accompagner un manager ?
  • prévenir les risques ?
  • restaurer une équipe ?

Le Cabinet Nomade Énergétique est spécialisé sur ces sujets avec une approche unique et des résultats concrets : interventions individuelles & collectives, diagnostics, coachings, ateliers, sensibilisations, formations… et transformations managériales & organisationnelles.